mardi 30 novembre 2010

Ecrire un petit livre avec son enfant hospitalisé

Quand son enfant va être hospitalisé, on a toujours une petite (ou grande inquiétude). Quand cette hospitalisation n'est pas faite en urgence en raison d'un accident ou d'une maladie, on a tout le temps de la préparer. Cela rend la chose moins dramatique pour les parents et moins angoissante pour l'enfant. On peut donc anticiper cette séparation et l'aider à vivre au mieux les événements. Même si l'enfant a l'habitude de dormir hors de la maison (chez les grands-parents, chez les copains, etc..), dormir à l'hôpital, hors du cadre sécurisant de l'entourage familial, peut être fragilisant. 

C'était en 1996, mon fils devait subir une petite intervention chirurgicale qui nécessiterait une nuit à l'hôpital et une anesthésie. Il avait six ans, il venait d'entrer au CP. Nous avions préparé diverses choses qui le rassureraient: un ou deux livres qu'il aimait particulièrement, quelques petits jouets, de quoi dessiner, etc... Nous avions discuté du déroulement. Il savait quand je serai (ou pas) avec lui. Il était déjà très intéressé par tout ce qui avait un rapport avec la médecine mais sa petite inquiétude demeurait.

A cette période, il aimait déjà "écrire" des petites histoires. Parfois je pliais quelques feuilles A4 en deux et les reliais entre elles en les agrafant. Il dessinait les illustrations et j'écrivais, l'histoire sous sa dictée. Je reprenais légèrement quelques tournures de phrases qui dites à l'oral étaient correctes mais ne passaient pas à l'écrit. Alors, l'idée d'écrire un petit livre de l'hospitalisation vint tout naturellement. En voici quelques extraits.


Le titre est "LIVRE DES VACANCES" car l'hospitalisation eut lieu pendant les vacances scolaires. J'écrivais donc sous sa dictée. Quand ses phrases étaient trop alambiquées, je lui proposais une autre façon de dire la même chose. S'il était d'accord, j'écrivais.



Comme il venait d'entrer au CP, la maîtresse avait demandé (lors de la réunion de rentrée) si les parents pouvaient, parfois, chercher avec l'enfant des mots qu'il parvenait à lire seul. Du coup, de temps en temps, je proposais à mon fils d'en rechercher dans des magazines et il les collait dans son petit livre. 



Écrire les petites choses: le repas, le personnel médical qui passe, ce qu'est l'anesthésie, la crainte de l'opération, etc... Écrire tout cela, c'est déjà se sentir un peu plus fort. 




Voilà, l'opération est passée!!!
Tout va bien, 
on peut rentrer à la maison et se faire dorloter.
Retrouver sa chambre, ses jeux et ses copains.




Ce petit livre, je le garde soigneusement. Quand mon fils aura terminé ses études de médecine, dans quelques années... Je serai émue de le lui montrer!

Voilà Moo, le souvenir médical que je voulais partager avec toi et avec toutes celles et ceux qui sont de visite par ici. 

Et puis j'ajouterais qu'il existe un site qui permet aux parents de préparer cette hospitalisation, un site que je vous conseille de visiter: 


Je vous souhaite une belle journée!!!

lundi 29 novembre 2010

Un lundi parmi tant d'autres // 5

Mettons-nous aux fourneaux!



Pâte: 200g de farine / 100 g de beurre /  
1 pincée de sucre / 
1 pinsée de sel / 
1/3 de verre d'eau

Garniture: 1,5 kg de pommes / 125g de sucre / 125g de beurre / 1 sachet de sucre vanillé / 
1/2 c à c de cannelle en poudre.




  
Avant toutes choses, vous faites la pâte ! ! ! Ainsi elle repose un moment... Puis vous coupez les pommes en 2, enlevez le cœur et les pelez.


 

Dans un plat résistant à la flamme, à bords lisses et profonds, vous mettez le beurre à fondre.

DOUCEMENT ! ! !

  Vous ajoutez le sucre. 






Sur le feu, vous faites blondir le sucre


... et même caraméliser sans qu'il ne devienne trop brun!!!


Coupez le feu et disposez les pommes bien serrées. 
Saupoudrez de sucre vanillé et de cannelle.

De nouveau sur le feu DOUX, couvrez et...


...laissez cuire environ 30 minutes.
A la fin on peut découvrir...


ATTENTION au caramel 
qui doit être brun mais pas brûlé!!!!
On pique les pommes avec la pointe d'un couteau 
pour vérifier leur moelleux!


Après avoir étalé la pâte sur 1/2 cm d'épaisseur, 
la disposer sur les pommes.
Il faut que les bords de la pâte soit à l'intérieur.
Percez le centre pour éviter un gonflement au cours de la cuisson.
HOP au four!!!
Environ 25 minutes à four chaud 
(je n'ai pas dit TRÈS chaud!!!)


Attendez qu'elle ait un peu tiédi pour la démouler...
Mais ATTENTION, 
il faut passer une lame de couteau tout autour 
afin de décoller la pâte.

MIAMMMMMM
Maintenant, c'est à vous!!!!
Impossible de la rater.
Prêt (e) ???

UN LUNDI PARMI TANT D'AUTRES


Avec Zaza, on vous propose un rendez-vous hebdomadaire, un lundi parmi tant d'autres, un lundi juste pour le plaisir de bloguer, de partager, d'échanger entre nous. Nous vous proposons des thèmes très divers. Nous les donnons à l'avance ainsi vous pouvez participer à ceux qui vous conviennent davantage (ou à tous!!!) selon votre temps et vos envies.  Si vous participez, informez l'une d'entre nous.


Ce lundi: En cuisine: une photo, une recette, un livre, une déco, un objet.... Marmiton en herbe, fin cuisinier, casse-croûte sur le pouce... Parlons cuisine!

le lundi 6 décembre: A pied, à vélo, à cheval, en surf, en métro, en train, en avion, en stop.... Faites-nous bouger comme vous voulez! A moins que vous préfériez nager, courir ou voler!

le lundi 13 décembre: Noël, ses lumières, ses préparatifs, ses cadeaux, ses décos... Partagez avec nous vos idées de cadeaux, de déco, vos envies ou vos folies!!! Montrez-nous les lumières qui illuminent votre ville, les vitrines qui vous font rêver, votre sapin.... 

le lundi 20 décembre: ENTRONS DANS L'HIVER... Paysages, couleurs, vêtements... Plutôt raquettes ou pantoufles? Plutôt grand air ou cocooning?

le lundi 27 décembre: ROUGE. Rouge Noël, rouge passion, rouge colère, rouge rebelle, rouge lumière, rouge Ferrari, rouge fleur, rouge feu... Rougeoyons ensemble!!!! 




Un lundi parmi tant d'autres, c'est également chez Zaza et puis chez Marie-Pierre, chez CricriS, chez Ötli, chez Nikit@, chez Corail, chez Hortensia, chez MyrtilleD, chez BBFLO, chez Fr@mboize, chez Mango, chez Marie, chez  AnneLaureT, chez Lucky Sophie, chez Mistinguett, chez Voyelle, chez Mom, chez  Lilie Cadette, chez Val, chez Euréka, chez Kaki, chez Cistu, chez Chouquette, chez Aléas, chez Maria, chez Marie, chez Christyn, chez Vallisa, chez Bergie, chez IslenskaMamma, chez Isatys, chez Matinou, chez Maman Blablate, chez Nane, chez ...

Chez vous? 

dimanche 28 novembre 2010

PIL

Je viens de regarder un film d'animation (dont je vous parlerai bientôt). Des souvenirs musicaux ont fait immédiatement tilt!!!



Vous connaissiez PIL????  Ou plus précisément Public Image Limited? Avant PIL, Johnny Rotten était le chanteur des Sex Pistols.

THIS IS NOT A LOVE SONG


 
 
DAVID GUETTA en a fait une reprise:
 
 
Ce morceau de PIL éveille des souvenirs d'une période de ma vie...


Est-ce que pour vous aussi la musique 
peut éveiller des souvenirs?
Ou des sensations du passé?

La blanche neige

 Il faut bien qu'on accepte qu'elle montre son nez.

Oui, hier je me suis levée et 
en jetant un œil par la fenêtre...

Elle était là.




LA BLANCHE NEIGE

Les anges les anges dans le ciel
L'un est vêtu en officier
L'un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent

Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d'un beau soleil
D'un beau soleil

Le cuisinier plume les oies
Ah ! tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras

Guillaume Apollinaire

Oh, c'est sûr, il n'y en avait pas autant que la photo le laisserait croire, mais elle était bel et bien là. Cette photographie n'est pas d'hier évidemment.Le texte d'Apollinaire est donc ma participation aux dimanches poétiques chez Bookworm


 ET CHEZ VOUS?
La blanche neige a-t-elle montré son nez?

BON DIMANCHE ! ! !


samedi 27 novembre 2010

Graphisme

A l'école maternelle, une part de notre travail consiste à mettre un crayon dans les mains de nos élèves. Un crayon pour écrire... C'est incroyable comme si tôt nous avons déjà de grandes disparités entre chacun. Certains ont déjà le geste assuré, le trait net et précis alors que d'autres élèves sont désemparés devant la page, la demande, la forme à reproduire. 



Nous devons travailler les différents graphismes: lignes (verticales, horizontales, obliques), les ponts, les vagues (lignes ondulantes), les ronds et les formes plus complexes.   Parallèlement, ils doivent apprendre à écrire leur prénom en lettres capitales d'imprimerie (d'abord avec le modèle puis ensuite sans le modèle.) Pour certains c'est déjà acquis en entrant en moyenne section pour d'autres cela le sera en sortant de moyenne section.



Quand certains de mes élèves ont du mal avec l'écriture de leur prénom, je choisis de les prendre en  DAP  (Dispositif d'aide personnalisé). D'ailleurs, cette année j'ai opté pour prendre 12 élèves en DAP durant la première période  septembre/octobre (3 élèves chaque jour de la semaine pendant 4 ou 5 semaines). Pour certains, une seule séance aurait quasiment suffi pour d'autres davantage. Mais l'avantage de prendre beaucoup d'élèves durant cette 1ère période est que les mamans s'affolent moins!!!!!!!! Peut-être les papas également, mais je les vois moins ceux-là.

Si vous souhaitez lire le texte officiel correspondant au DAP:



Pour revenir au graphisme: mes petits élèves adorent s'entraîner sur des petites fiches plastifiées. Ils y  écrivent avec un feutre à l'eau et peuvent à volonté effacer avec un chiffon humide et recommencer. Certaines fiches ont été trouvées sur le net, d'autres sont de ma fabrication... C'est selon les besoins.





Souvenez-vous de vos premiers pas dans l'écriture????


jeudi 25 novembre 2010

D'autres vies que la mienne


 D'autres vies que la mienne
EMMANUEL CARRÈRE


Quatrième de couverture:
A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux évènements qui me font le plus peur au monde: la mort d'un enfant pour ses parents, celles d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors: tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.

Ma lecture: 
Que d'émotions en lisant ce livre, tant d'émotions qu'il a fallu parfois que j'interrompe la lecture deux minutes pour ne pas me laisser envahir par cette douleur de la perte d'un être cher, par cette violence de la mort qui entre en soi, qui coupe un à un les fils qui nous relient à la vie. Il y a d'abord Juliette, une enfant emportée par la vague au Sri Lanka, Juliette, la fille de Delphine et Jérôme. Puis il y a Juliette, la belle-sœur de l'auteur, Juliette qui est juge à Vienne. C'est un livre percutant à vrai dire et terriblement humain. Je l'ai lu davantage comme un témoignage que comme un roman. Le témoignage d'un homme qui rencontre des "survivants", ceux qui continuent à vivre alors que la mort à emporter l'être cher. 
Dans le livre, il y a également une grande part réservée à la question du surendettement que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt!!! Cette partie du livre s'intègre comme naturellement au récit dans la mesure où cela était une grande part du travail de Juliette. 

EXTRAITS:

P35: L'auteur est au Sri Lanka après la vague:
" Il y a nous, propres et nets, épargnés, et autour de nous le cercle des lépreux, des irradiés, des naufragés revenus à l'état sauvage. La veille encore ils étaient comme nous, nous étions comme eux, mais il leur est arrivé quelque chose qui ne nous est pas arrivé à nous et nous faisons maintenant partie de deux humanités séparées."

P156: 
" ...je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu'on est libre, que le bonheur se décide, que c'est un choix moral. Les professeurs d'allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d'accord, c'est un péché, c'est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n'arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c'est comme entre les pauvres et les riches, c'est comme la lutte des classes, on sait qu'il y a des pauvres qui s'en sortent mais la plupart, non, ne s'en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c'est comme dire à un affamé qu'il n'a qu'à manger de la brioche."

P181: Le surendetté "passif" (à distinguer du surendetté "actif")
"A celui-ci, on ne peut pas faire grief de consommer avec excès et d'user sans discernement du crédit, tout simplement parce qu'il est pauvre, très pauvre, et qu'il n'a d'autre choix qu'emprunter pour remplir son caddie de paquets de nouilles. C'est le RMIste de plus de cinquante ans, ou la femme seule avec des enfants, au chômage, sans qualification, sans autre perspective, dans le meilleur des cas, que de trouver un emploi à temps partiel, précaire et mal payé, avec l'effet pervers classique que travailler, si elle y arrive, sera finalement moins avantageux pour elle que vivoter des aides à quoi elle peut prétendre. ceux-là n'ont que des dettes et rien pour les payer. Leurs dossier se retrouvent en piles sur le bureau du juge d'instance."

P238: J'en ai marre!
" C'est une phrase très simple mais extrêmement importante, parce que c'est une phrase qu'on s'interdit. On s'interdit de la prononcer, mais autant que possible de la penser. Parce que si on commence à penser: "J'en ai marre", on se retrouve assez vite à penser: "ce n'est pas juste" et : "je pourrais avoir une autre vie". Or ces pensées-là sont insupportables. Si on commence à se dire: "ce n'est pas juste", on ne peut plus vivre. Si on commence à se dire que la vie pourrait être différente, qu'on pourrait courir comme tout le monde pour attraper le métro ou jouer au tennis avec les enfants, la vie est pourrie. (...) Il n'empêche que ce sont des pensées qui existent et que cela ne fait pas de bien non plus d'employer toute son énergie à faire comme si elles n'existaient pas. C'est compliqué, de s'accommoder de ces pensées-là."



Vous pouvez lire une excellente critique chez Céline!!!!
(Et vous pourrez y écouter Étienne Rigal, le juge qui a travaillé avec Juliette.)


Belle et douce journée à vous!

mercredi 24 novembre 2010

Créer ses outils de travail

 Virginie nous demande de lui montrer nos réalisations: recette, pull, photos, etc... J'ai eu ma période fabrication de boucles d'oreilles ou de colliers, une autre période pendant laquelle je faisais des cadres pour mes photos, une autre où je fabriquais des cartes musicales, etc... 

MAIS

Depuis que je suis maîtresse, cela fait maintenant un certain nombre d'années, je ne me suis toujours amusée à créer mes propres outils de travail. Il est vrai que lorsqu'on débute, les documents produits par les autres, les livres pédagogiques sont d'une grande aide et d'un grand secours puis avec le temps, on se fabrique ses propres outils. J'ai par exemple beaucoup de mal à entrer de A à Z dans la démarche d'un manuel ou d'un livret d'exercices. En Segpa, de toutes les façons, c'était exclu car les quelques livres existants pour cet enseignement spécialisé n'étaient pas des plus intéressants et, par ailleurs, nous étions obligés de suivre les programmes du collège (en les adaptant au niveau scolaire de nos élèves). Du coup j'ai un grand nombre de classeurs (maintenant à la cave) de cours et d'exercices, un grand nombre de fichiers dans mon ordi pour un public de Segpa. 

Maintenant que je suis en maternelle... Je recommence. Je navigue entre utiliser des idées et des travaux trouvés sur le net et la fabrication de mes propres "fichiers". J'y passe pas mal de temps mais cela m'amuse de créer. 

J'ai par exemple fabriqué toute une séquence autour de l'album de TOMI UNGERER: CRICTOR.  Je crée un travail adapté à une période de l'année scolaire. Je scanne des images de l'album, je les intègre dans une fiche, je fabrique parallèlement des travaux pour les élèves que j'ai en soutien qui porteront également sur cet album, etc...  


Pour cela, il faut souligner que l'ordinateur et le traitement de l'image qu'il permet est un outil très riche!


C'est indéniable, l'ordinateur et la photographie ont transformé ma façon de travailler!

Et vous?
Vous créez avec votre ordinateur?




mardi 23 novembre 2010

Le mardi de la différence

Je sais qu'il de bon ton, sur un blog, de parler de choses légères, plaisantes, amusantes ou, en tous les cas, quand on aborde un sujet plutôt grave le faire avec humour ou dérision. Pourtant, il y a des sujets qui nécessiteraient que l'ensemble de la société s'en inquiète car le sujet nous concerne tous. 

Pour "Maman blablate", 
voici une réponse à sa proposition des mardis de la différence.

LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

Je me souviens parfaitement d'une situation vécue pendant mon adolescence, au début de l'adolescence. Je devais être en 3ème probablement. Nous étions partis durant une journée dans un parc d'attraction avec plusieurs de mes amis. Et nous allions de manèges en manèges... Je me souviens qu'un groupe de jeunes de notre âge venait s'installer sur le même manège. Et une immense gêne m'envahit car à mes côtés, un jeune handicapé moteur s'installait, un jeune avec de drôles de rictus sur la figure, un jeune avec des membres qui n'avaient pas la souplesse des miens, un jeune que je n'avais pas l'habitude de côtoyer si près de moi. Cette différence-là se posait près de moi, cette différence que je n'avais jamais connue d'aussi près. Longtemps, j'ai repensé à cette scène, d'ailleurs elle est toujours là en moi. Longtemps, j'ai navigué entre honte et culpabilité. Honte et culpabilité d'avoir ressenti cette gêne, ce mal-être alors que le handicap c'est l'autre qui le portait! Il m'a fallu longtemps pour comprendre que finalement, moi aussi, je portais un handicap, celui de n'avoir pas eu la chance de connaître plus tôt, autour de moi, à l'école, des personnes handicapées. Des personnes qui auraient apprivoisé cette crainte de la différence due à la méconnaissance. 

JE VOUS INVITE 
à écouter l'émission de ce samedi 20 novembre 
sur France Inter.

SUR LES ÉPAULES DE DARWIN
par Jean-Claude Ameisen





Quelques idées évoquées:

Notre pays, la France, est très en retard quant à l'intégration des personnes handicapées dans son système scolaire. Il y a 4 fois moins d'étudiants en situation de handicap dans les universités françaises que dans les universités de Grande Bretagne. Sans parler de l'immense solitude dans laquelle les familles se retrouvent pour "gérer" l'éducation puis la scolarité de leur enfant. Sans parler de l'accès à l'autonomie, à l'emploi à l'âge adulte.

Il faut changer le regard que nous avons du handicap et la voie la plus évidente: l'intégration dans l'école!

Les familles ne sont pas aidées quand par exemple elles ont un enfant autiste: l'enfant est inscrit à l'école mais n'est pas scolarisé. Dans de nombreux pays du monde, cette éducation des enfants handicapés se fait dans les écoles ordinaires. En France, il existe des classes particulières (comme les CLIS)intégrées dans une école ordinaire mais elles sont trop rares.

Depuis dix ans, près de 3000 personnes (enfants et adultes) sont envoyées dans des institutions à l'étranger (en Belgique): comme si notre incapacité à accompagner le handicap entraînait une délocalisation dans d'autres pays qui eux sauraient mieux comment faire.

En Suède, concernant les personnes atteintes de handicap mental, il a été démontré que l'inclusion dans la société (dans des appartements pour 4 à 6 personnes avec des "accompagnants") ne revient pas plus cher que l'envoi en institutions!!!! Des études ont été faites en Suède, au Canada, en Grande Bretagne, ce n'est pas plus cher. Donc ce ne sont pas des raisons économiques qui poussent à choisir l'un ou l'autre  mode d'accompagnement, c'est vraiment une conception de l'inclusion qui favorise ou qui entraîne le développement de ces approches.


"Si on ne vit pas à l'école avec des enfants en situation de handicap, et bien, on ne les a jamais rencontrés. Et quand on rencontrera ces personnes, ces enfants  devenus adultes, on va les considérer comme étranges comme tout à fait particuliers." "Il faut sans doute repenser le but de l'école: un lieu où on apprend tous ensemble à vivre ensemble."


Avez-vous ressenti de la peur, de la gêne, de la crainte 
face à cette différence?


lundi 22 novembre 2010

La main à l'école

LA MAIN A L'ÉCOLE
(maternelle)

Cette année, j'intègre quelques œuvres artistiques dans mon enseignement. J'ai donc commencé des recherches de mains présentes dans le monde des arts. Voici trois œuvres qui ont retenu mon attention.

Mains dessinant, ESCHER, 1948


Les bijoux indiscrets, MAGRITTE,  1963

 
Études de mains, Nicolas De Largillière, vers 1715



Nous allons également chercher différentes actions de la main. 
Et je prendrai en photo les élèves en action.

Actions de la main: Gratter, caresser, chatouiller, pincer, taper, griffer, écrire, pousser, tirer, frotter, applaudir, frapper à la porte (toquer), lever le doigt, se boucher les oreilles,  se boucher le nez, menacer (gronder), faire le signe pour venir, montrer du doigt, faire chut, saluer (coucou), se laver les mains, se gratter le nez (très fréquent en classe!!!), dormir, etc...

Formes avec les mains: Nous rechercherons également certaines formes à faire avec les mains: lunettes, oreilles, carré, rond, cœur...

Compter avec les mains: Puis nous utiliserons les mains pour compter jusqu'à dix. 


Voilà, tout cela n'est pour le moment 
qu'un projet qui se précise...
Peut-être auriez-vous quelques suggestions?
 Belle soirée à vous!

POUR VOIR TOUT LE TRAVAIL DE LA CLASSE,



Un lundi parmi tant d'autres // 4

Allez! Chantons ensemble!

Redécouvrons nos classiques mariés 
à un tableau de maître.


Petites comptines pour grands tableaux
VIRGINIE ALADJIDI

Même si j'avoue de grandes grandes lacunes dans mon répertoire enfantin (lacunes que je n'ai guère le courage de combler), il demeure des comptines inévitablement ancrées dans la mémoire collective. C'est un peu notre patrimoine commun pour parler pompeusement....Cependant, pousser la chansonnette en classe,  ce n'est pas véritablement ma tasse de thé! Je préfère amplement raconter des histoires. 

MAIS

Ne me dites pas que vous ne connaissez ces airs-là, je ne vous croirais pas.






Et si vous souhaitez découvrir d'autres albums, cliquez:

Et de 15! Je suis inscrite au challenge "24 albums".


UN LUNDI PARMI TANT D'AUTRES


Ce lundi: Chanson, mélodie, texte, musique de film, comptines, compositeur, souvenirs liés à la musique... La musique un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout? 
le lundi 29 novembre: En cuisine: une photo, une recette, un livre, une déco, un objet.... Marmiton en herbe, fin cuisinier, casse-croûte sur le pouce... Parlons cuisine!
le lundi 6 décembre: A pied, à vélo, à cheval, en surf, en métro, en train, en avion, en stop.... Faites-nous bouger comme vous voulez! A moins que vous préfériez nager, courir ou voler!
le lundi 13 décembre: Noël, ses lumières, ses préparatifs, ses cadeaux, ses décos... Partagez avec nous vos idées de cadeaux, de déco, vos envies ou vos folies!!! Montrez-nous les lumières qui illuminent votre ville, les vitrines qui vous font rêver, votre sapin....
le lundi 20 décembre: ENTRONS DANS L'HIVER... Paysage, couleurs, vêtements... Plutôt raquettes ou pantoufles? Plutôt grand air ou cocooning?
le lundi 27 décembre: ROUGE. Rouge Noël, rouge passion, rouge colère, rouge lumière, rouge Ferrari (!!!), rouge fleur, rouge feu.... Rougeoyons ensemble!!!


UN LUNDI PARMI TANT D'AUTRES, 
c'est chez ZAZA et également chez Arwen, chez Ckankonvaou, chez Alice, chez Ötli, chez CricriS, chez Nad, chez Christyn, chez Euréka, chez Anyuka, chez Harpa, chez Nane, chez Lychnis, chez Corail66, chez Cistu, chez Stéphanie, chez Fr@mboize, chez Bergie, chez Anne Laure T, chez Voyelle, chez Vallisa, chez Maria, chez LuckySophie, chez BM, chez Madame Sophie, chez Eddye, chez IslenskaMamma, chez Aléas, chez Val, chez Myrtille, chez Fanny, chez....

Chez vous?

dimanche 21 novembre 2010

Tête en l'air

Pour cette invitation,
j'avais une idée derrière la tête...

Pour te répondre Zaza
je me suis creusée la tête même si cela semble sans queue ni tête!!!


J'espère avoir la tête sur les épaules et ne jamais marcher sur la tête ni perdre la tête (je croise les doigts pour plus tard!!!). Des événements, parfois, m'ont empêchée de garder la tête froide, c'est vrai.  Par ailleurs, je n'achète rien qui me coûterait les yeux de la tête car je ne le peux pas. Parfois, j'en ai par-dessus la tête des soucis et je ne sais plus où donner de la tête mais tant bien que mal, il faut relever la tête. Par contre, j'ai très très rarement mal à la tête (ni la tête qui tourne). Je ne crois pas avoir la grosse tête mais je peux avoir la tête dure (hélas, ou tant mieux,  la vie apprend à courber la tête). Cependant je fais rarement la tête ou ma mauvaise tête, c'est une perte de temps et ça n'apporte rien. Je peux avoir le courage de tenir tête, m'opposer même si cela fait mal et qu'on s'en prend plein la tête pour autant je ne suis pas une tête brûlée. Certaines choses me font dresser les cheveux sur la tête et pourtant j'ai le cheveu raplapla, je t'assure!!!

Tête basse, je te dirais que, finalement, je ne suis pas tête en l'air. Je n'ai pas cette possibilité-là pour m'échapper de ma tête. Si je peux parfois avoir la tête à l'envers, être tourmentée par quelque chose et me mettre martel en tête, je retombe, tôt au tard sur....  mes pieds! 



Là, j'ai une tête reposée... bientôt je la retrouverai. 

La photo date du 18 novembre 2007, très exactement.

Bon dimanche!

Sans prise de tête...

vendredi 19 novembre 2010

Pas peur!

Il y a quelques jours, les enfants ont repéré une araignée dans la cour de l'école. Certains d'entre eux étaient déjà effrayés, à pousser des "Bah!!!!" horrifiés alors que d'autres s'approchaient avec curiosité. Là voilà:



L'année dernière j'avais remarqué que certains enfants n'hésitaient pas à toucher ou attraper des petites bêtes (gendarmes, fourmis, vers de terre, etc...) alors que d'autres regardaient ça d'un air dubitatif voire agressif ou dégoûté. Si petits déjà, quelque chose est là du rapport à ces petites bêtes: la crainte, la curiosité, l'indifférence... Peut-être est-ce quelque chose qui se transmet dans l'éducation? Quelque chose qui a un rapport avec le lieu où l'on grandit (enfant des villes ou enfant des campagnes)? Peut-être que ce n'est pas lié à l'éducation mais fonction des enfants, tout simplement. Qu'en pensez-vous?



Pensez-vous que la peur des petites bêtes soient quelque chose de transmis par vos parents ou que vous transmettez à vos enfants? 
Ou bien cela est vraiment quelque chose de personnel qui n'a rien à voir avec l'éducation reçue ou transmise? 
Vous avez peur des petites bêtes?
Et vos enfants?

J'en profite pour proposer mon araignée à Cricri et son clic clac!


Belle journée à vous!


mardi 16 novembre 2010

Les quatre saisons

Quand nous sommes toutes et tous à rouspéter contre cette maudite météo qui se rafraîchit, toutes et tous à nous réjouir des quelques journées ensoleillées qui nous sont offertes, Podäne pose la question: 

Quelle est votre saison préférée?



L'automne qui nous offre de si belles couleurs et nous entraîne doucement vers l'hiver. Doucement car dans sa grande générosité, il égraine par-ci par-là encore de si agréables journées qu'on ne veut bien l'excuser de nous prendre une heure de soleil le soir (enfin, c'est à voir...)!!! 



L'hiver qui nous offre tout à loisir le bonheur de rester chez nous et hiberner dans notre tanière, qui, parfois, se laisse aller à la neige. J'aime les paysages enneigés, j'aime ce silence qui s'installe, ces craquements des branchages, ces bruits à moitié étouffés. Je voudrais bien, un jour, faire des raquettes...



Le printemps, c'est la nature qui s'éveille et nous, aussi, un peu avec elle. Ce sont les grosses doudounes qu'on délaisse enfin, ces rayons de soleil qu'on a plaisir à retrouver, ces fleurettes qui mettent de la couleur dans nos balades et la pluie aussi, qui fait que les bois ont cette senteur de terre et de feuillages. 



L'été enfin, on laisse la peau se rougir un peu et on a le plaisir de la baignade. Plus besoin de se couvrir le soir quand on tarde un peu dehors, on apprécie la fraîcheur de la nuit, on ne la fuit plus.


Quelle est votre saison préférée?